[Split] Café littéraire : De la serviabilité et de l'apathie

Sir Arthorus a écrit:

Mais merci tout de même pour ton empathie (c'est pas le mot que je cherchais mais c'est le seul qui me vient à l'esprit)

j'espère que celui que tu cherchais n'était pas :

Apathie ou Antipathie

En fait, le mot recherché a pour définition : qui aide les personnes de manière récurrente. Mais impossible de me rappeler ce mot. Et dire que je passe mon bac de français ...
Bon je m'arrête là car je sens la douce odeur âcre du pilori qui se rapproche.

Sir Arthorus a écrit:

En fait, le mot recherché a pour définition : qui aide les personnes de manière récurrente. Mais impossible de me rappeler ce mot. Et dire que je passe mon bac de français ...
Bon je m'arrête là car je sens la douce odeur âcre du pilori qui se rapproche.

Serviable, serviabilité... (c'est tout moi çà ).

En effet l'empathie, c'est plutôt ressentir des émotions de l'autre, donc pas du tout le sens de rendre service. Les personnes empathiques sont parfois ressenties comme des "pots de colle".

... Pilori, non, j'aime bien les discussions littéraires, je mettrai cela plus tard en hors sujet...

Mike89 a écrit:

Serviable, serviabilité

Merci beaucoup Mike, c'est exactement ce mot que je recherchais. .

Mike89 a écrit:

pot de colle

Cette connotation n'était pas, bien évidemment, ni recherchée ni voulue.

Empathie synonyme = Altruisme...

"Serviable" hum pas asser rechercher comme mot...

Et bien en fait, l'empathie a une légère connotation de souffrance il me semble (il faudrait voir la racine grecque). Et comme le soulignait Mike, l'empathique se met à la place d'un individu au niveau émotionnel.

Or, l'altruisme est, à mon sens, beaucoup plus axé sur l'humanité, un peu comme un philanthrope, avec une abnégation de soi même.

Sir Arthorus a écrit:

Et bien en fait, l'empathie a une légère connotation de souffrance il me semble (il faudrait voir la racine grecque). Et comme le soulignait Mike, l'empathique se met à la place d'un individu au niveau émotionnel.

Or, l'altruisme est, à mon sens, beaucoup plus axé sur l'humanité, un peu comme un philanthrope, avec une abnégation de soi même.

Altruiste est l'antinomie de égoïste. La plupart des gens sont entre les deux, ou parfois l'un parfois l'autre... ce qui est parfaitement normal.

En fait, on peut partir du principe que l'on ne fait rien, sans en retirer quelque satisfaction... donc selon le caractère de chacun, l'important est souvent l'image que l'on donne de soi.

Un altruiste met en avant sa préocupation de l'autre, il n'en souffre pas forcément.

La racine grecque : le pathos, c'est une forme de souffrance, effectivement. Mais, dans empathie, c'est une forme aténuée :

C'est le "je te comprends".

Serviable, n'est pas très recherché, mais exprime bien l'idée de rendre service, sans se lasser.

Mike89 a écrit:

Serviable, n'est pas très recherché, mais exprime bien l'idée de rendre service, sans se lasser.

Pour serviable, le Larousse des synonymes nous propose :
- complaisant
- obligeant
- attentionné
- prévenant

.../...

Donc, non je ne pense pas d'un mot est plus adapté que serviabilité

Sir Arthorus a écrit:

Mike89 a écrit:

Serviable, n'est pas très recherché, mais exprime bien l'idée de rendre service, sans se lasser.

Pour serviable, le Larousse des synonymes nous propose :
- complaisant
- obligeant
- attentionné
- prévenant

.../...

Donc, non je ne pense pas d'un mot est plus adapté que serviabilité

Servir = lat. servire "être esclave, être soumis, être dévoué".
Service = lat. Servitium "esclavage"
Serviable : sens ancien du XIIIème s. = "utilisable, dressable"

Mais attention le sens des mots évolue. Ainsi en poésie a été développée l'idée d'esclavage du fait de ses sens, de l'amour ou de la passion...
Dans l'antiquité, certains moralistes évoquent les maîtres esclaves de leurs propres esclaves.... je ne me souviens plus de l'auteur. Sénéque ? D'où la réaction stoïcienne à une société épicurienne.
Le christianisme (évangile... qui sera la premier parmi les apôtres ?) développe l'idée de service : celui qui sera le serviteur des serviteurs de Dieu...

Le sens moderne est très éloigné de la notion d'esclavage forcé, sens antique de servus. C'était ne pas être libre de son corps et de ses mouvements. C'était un droit de propriété. L'esprit (mais pas toujours la parole) restait libre. Les sentiments aussi, enfin, sauf... complications. Aujourd'hui, la serviabilité évoque le service volontaire, par plaisir, par amour... Pour l'autre sens, il existe le mot servilité.

Tu peux aussi faire le rapprochement avec attentionné, prévenant. Cela donne l'interprétation d'une attitude, pas les motivations... ni la relation de pouvoir... grande nuance !

Complaisant apporte une petite touche de laxisme. Mais cela ne dit pas pourquoi... début de servilité, ou ne veut pas se compliquer la vie, s'en moque, ou encore lâcheté ? Pas évident.

Un gamin fait traverser la rue à une vieille dame : c'est une observation
Un gamin aide une vieille dame à traverser la rue : c'est une inférence (une interprétation).
En fait la vieille dame ne voulait pas traverser la rue mais s'est laissée faire...

La gamin est-il serviable... ou la dame complaisante... ?

M'est-avis que l'épreuve de français du baccalauréat ne devrais te poser aucun problème.

kerfank a écrit:

M'est-avis que l'épreuve de français du baccalauréat ne devrais te poser aucun problème.

J'ai eu le bac en 1974 ! En fait j'avais répondu dans le post de d'Arthorus, par erreur à cause de mes satanés boutons de modérateur (trompé de bouton... Ouinnn !)

En voulant être serviable, je lui ai saccagé son post...

hum je pense quand même a un décalage (le prend pas mal mike) si il passait le BAC de maintenant et par rapport a 1974...suivant la matière aussi...

En fait je m'adressais à Sir Arthorus en parlant du bac, quand à toi, Mike tu n'as passé le bac que 5 ans avant ma naissance ^^. Je ne connais pas le niveau actuel de l'épreuve mais au vu du niveau du français des collégiens que je croise sur internet ou que j'entend s'exprimer, Sir Arthorus (sans flatterie) fait figure d'extratérrestre.

kerfank a écrit:

Je ne connais pas le niveau actuel de l'épreuve mais au vu du niveau du français des collégiens que je croise sur internet ou que j'entend s'exprimer, Sir Arthorus (sans flatterie) fait figure d'extraterrestre.

Tout à fait d'accord, Sir Arthorus ne me donne aucun boulot... expression claire et sans fautes.
Au fait, pour casser le mythe : je n'étais pas BON en français, selon les critères de l'époque... et je n'étais pas plus mauvais que maintenant.
On passait déja le français en 1ère (en 1973) : 10 à l'écrit et 12 à l'oral. Plutôt médiocre. Une déception ce bac de français !

Mike89 a écrit:

j'avais répondu dans le post de d'Arthorus, par erreur à cause de mes satanés boutons de modérateur (trompé de bouton... Ouinnn !)

Ce n'est pas grave, et cela me fait penser à un post où tu te plaignais de ta sénilité

Pour mon orthographe, je suis co-admin d'un forum et je sais que corriger les fautes des autres personnes, c'est . De plus, c'est réellement énervant de lire plusieurs posts à la suite bourrés de fautes : au bout d'un moment, on sature et on s'en va.

Sinon, pour ton bac de français Mike, c'est dommage car le nôtre est beaucoup plus facile qu'en 1973 (vu ce que tu écris, tu peux ajouter 4 à 5 points de plus sur tes anciennes notes). Lorsque tu auras du temps, peut-être prendras-tu une revanche ...

Quant à notre discussion, je pense effectivement que la servilité aborde plus cette notion de "servus" que serviable. Mais rendre un service, ce n'est pas être esclave un moment de l'autre ?

En ce qui concerne ta vieille dame, elle ne peut être complaisante que si le gamin est serviable. En effet, si ce garçon n'est pas serviable, il ne la fait pas traverser et donc on ne peut pas considérer la dame comme complaisante.

Dire que moi c'est le contraire, j'étais bon en Français, et depuis que j'ai arrêté l'école ( 7 ans environ) , je suis un cancre, cela me tue....

takana965 a écrit:

je suis un cancre, cela me tue....

Citation :

On n'est pas bête, reprit la Belle, quand on croit n'avoir point d'esprit. Un sot n'a jamais su cela."

La Belle et la Bête, Mme Leprince de Beaumont

Rien d'autre à ajouter.

Intéressant...